LONDRES (AFP) - Le président américain Barack Obama est arrivé jeudi vers 06h40 GMT au centre ExCel à Londres où se tient le sommet du G20 et il a été accueilli par le Premier ministre britannique Gordon Brown, hôte de la réunion qui s'ouvrira formellement vers 07h30 GMT.
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L'ensemble des délégations composées notamment des chefs d'Etat et des ministres des Finances, arrivaient les unes après les autres dans le centre d'exposition situé au bord de la Tamise, placé ainsi que ses environs sous très haute surveillance policière.
M. Brown a accueilli les autres dirigeants un par un au fur et à mesure de leurs arrivées, et il a posé avec chacun devant les caméras.
Le G20, qui comprend les pays industrialisés du G8, ainsi que l'Union européenne et les grands pays émergents de la planète, doit rendre public jeudi à 14H30 GMT un communiqué final faisant le point de ses décisions pour lutter contre la crise économique mondiale. Il est rejoint pour cette réunion par les dirigeants des grandes organisations financières internationales comme le FMI ou la Banque mondiale, ainsi que le directeur général de l'Organisation mondiale du Commerce Pascal Lamy. Les Pays-Bas et l'Espagne ont également été invités.
Selon les termes du communiqué qui ont déjà filtré, chaque pays devrait s'engager à prendre les mesures de relance nécessaire pour sortir son pays de cette crise. Il devrait contenir également des annonces en faveur d'un renforcement de la régulation mondiale des marchés, la France et l'Allemagne souhaitant qu'elles soient le plus concrètes possible.
Après un petit déjeuner et une "photo de famille", les dirigeants tiendront une réunion plénière à partir de 09H20 GMT, déjeuneront, puis se réuniront de nouveau dans l'après-midi pour mettre la dernière touche à leur communiqué. M. Brown en commentera les conclusions lors d'une conférence de presse à 14H30 GMT.
Les dirigeants du G20 ont déjà eu un dîner de travail mercredi soir à la résidence du Premier ministre britannique Gordon Brown, hôte du sommet.
La capitale britannique a dès mercredi été le théâtre de manifestations altermondialistes et l'un des participants est mort non loin du siège de la Banque d'Angleterre dans des circonstances non élucidées. Plusieurs personnes ont été blessées lors de heurts entre police et manifestants qui ont brisé les vitres d'établissements bancaires et une vingtaine de personnes ont été interpellées.
De nouvelles manifestations sont prévues jeudi aux alentours de l'Excel Center, le centre de conférences de l'est londonien où se déroule le sommet, placé sous très haute surveillance.
Ce sommet du G20 marque également la première visite en Europe du nouveau président américain Barack Obama qui a eu des entretiens bilatéraux avec ses homologues mondiaux.
Il a déjà rencontré mercredi Gordon Brown, qui l'avait déjà vu à Washington, et pour la première fois les présidents russe Dmitri Medvedev et chinois Hu Jintao. Il a également été reçu avec son épouse Michelle par la Reine d'Angleterre. Il devait voir jeudi les dirigeants sud-coréen, saoudien et indien.
La France et la Chine ont également profité du sommet pour renouer leurs relations diplomatiques envenimées par le Tibet. Le président français Nicolas Sarkozy et Hu Jintao ont eu une entrevue mercredi soir après le dîner des dirigeants du G20. Un responsable chinois à Londres a confirmé à l'AFP que la réunion avait eu lieu, sans toutefois donner de détails sur les conversations entre les deux dirigeants.
"Notre rencontre aujourd'hui (mercredi) marque un nouveau point de départ pour nos relations bilatérales et j'espère que les deux parties vont travailler ensemble pour lancer une nouvelle phase dans les relations sino-françaises", a indiqué Hu Jintao lors de cette rencontre, selon des déclarations rapportées de Pékin par l'agence Chine Nouvelle.
La Chine et la France avaient annoncé mercredi, dans un communiqué publié simultanément à Pékin et Paris, la reprise à haut niveau de leurs relations après une période de brouille en raison de divergences sur le Tibet. A ce propos, le communiqué publié mercredi souligne que "dans le respect du principe de non-ingérence, la France récuse tout soutien à l?indépendance du Tibet sous quelque forme que ce soit".
L'objet du sommet du G20, qui rassemble pays riches et émergents et fait suite à une précédente réunion en novembre à Washington, est de coordonner les réponses à la crise qui frappe l'économie mondiale. Celle-ci devrait connaître cette année sa première récession généralisée depuis 1945 avec une forte poussée du chômage.
Si les Etats-Unis prônent pour y faire face une forte relance budgétaire, l'Allemagne et la France sont plus réticentes à creuser leurs déficits et demandent un renforcement de la régulation internationale sur les paradis fiscaux et les fonds spéculatifs (hedge funds).
Le président Barack Obama a calmé le débat mercredi, estimant que les pays avaient "la responsabilité de coordonner (leurs) actions et de (se) concentrer sur les points communs et non sur des divergences épisodiques".
Mais il a souligné que son pays "ne pouvait être le seul moteur de la croissance" mondiale.
Le G20 devrait également s'accorder pour augmenter les moyens d'institutions financières internationales comme le Fonds monétaire international (FMI) et s'engager à ne pas adopter de mesures protectionnistes
Jeu 9 Juil - 21:48 par mel
