Pourquoi?
Pourquoi ces parents n'ont-ils pas correctement nourri leurs 8 enfants, au point que certains, souffrant de sous-alimentation, ont dû être hospitalisés?
Par "manque d'argent" et parce "qu'il est passé au travers du système d’aide sociale", dit l'avocate du père de famille Catherine Barrère au Parisien.
"Faux" nous répond le Conseil général des Pyrénées-Orientales, pour qui "le problème n'est pas d'ordre économique ni social."
Ce père, écroué avec sa femme lundi matin, est "un illuminé, mystique, agissant avec sa famille comme le gourou d'une secte et souhaitant la purification de ses enfants."
(sources France 2 et i-télé)
Sur Le Post, Roland Giraud, le directeur adjoint de la solidarité départementale à l'aide sociale au Conseil général des Pyrénées-Orientales répond:
Connaissez-vous cette famille?
"Oui. J'ai rencontré la mère. Notamment au sujet du RMI."
Perçoit-elle des allocations familiales?
"Oui. Depuis très longtemps, ils touchent précisément 1930 euros de la CAF, en prestations familiales et allocations personnalisées au logement. En plus de ces prestations, le père dit toucher chaque mois entre 300 et 400 euros de revenus de son activité de marchand ambulant."
Leur dossier a-t-il posé problème?
"Pas au niveau des allocations. Ils ont touché cette somme, qui correspond à ce qu'une famille nombreuse comme celle-ci est en droit de percevoir. C'est normal."
Le RMI du père a-t-il été suspendu?
"Oui."
Quand et pourquoi?
"Courant 2007, le père n'a plus perçu le RMI, car nous avons estimé que cette famille ne faisait pas preuve d'une réelle volonté d'insertion. Comme ils ne renvoyaient jamais les documents de déclaration, ils ont eu un trop perçu de plus de 4.000 euros. Nous les avons donc convoqués pour négocier le remboursement. Trois fois. Ils n'ont daigné ni venir, ni nous répondre par courrier, ni même nous passer le moindre coup de téléphone. Nous avons stoppé le versement du RMI. Et la dette, à ce jour, n'a toujours été remboursée. Ce qui n'a pas stoppé le versement des allocations bien sûr."
Les services sociaux ont-ils failli?
"A aucun moment. L'enquête de 2004 a été correctement menée. L'état de santé des enfants n'était pas le même que ces derniers mois."
Pourquoi l'assistante sociale n'est-elle jamais entrée chez cette famille?
"Car elle n'a jamais pu. Et, qu'à moins d'avoir un mandat policier ou de gendarmerie, on ne peut entrer chez quelqu'un sans son autorisation. On nous reproche de ne pas être entrés. Mais si les services sociaux se mettaient à entrer de force chez les gens, que dirions-nous de notre travail?"
Avez-vous des nouvelles des enfants?
"Oui. Les trois plus grands qui étaient à l'hôpital en sont sortis hier soir et ont rejoint les autres au foyer. Les plus petits, qui y étaient déjà, se sont bien acclimatés à la vie du foyer."
Quel rapport ont-ils à la nourriture?
"Les plus petits, qui, de toute façon ne présentaient pas la même maigreur que leurs aînés, mangent normalement. Ils ne se jettent pas sur les plats. Pour les aînés, c'est autre chose. Dans cette histoire, les petits semblent avoir été davantage épargnés. Il semble que le père ait durci le processus de 'purification par l'ascétisme' à la puberté."
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